Carl Pineau
L’histoire :
22 décembre 1989, Nantes, forêt de Touffou. Le cadavre de Luc Kazan, surnommé l’arménien, est découvert, mutilé. Son meurtrier s’est acharné sur lui. Luc était connu de la police pour être haut placé dans le milieu nantais.
Serait-ce une vengeance ? Un crime fortuit ? Pour Greg Brandt, inspecteur de police, on serait en présence d’un règlement entre trafiquants de drogue.
Mais qui est vraiment Luc ? Un dealer ? Un gamin meurtri par son passé ? Un bourreau des cœurs ?
Mon avis :
Merci beaucoup Carl Pineau d’avoir pris contact avec moi et de m’avoir permis de découvrir votre roman. J’ai passé un très bon moment de lecture et votre livre est très réussi. Un roman policier sombre, dans la plus pure tradition.
L’histoire commence, quelques jours avant les fêtes de fin d’année, avec la découverte du corps de Luc Kazan, dit l’arménien, dans une forêt nantaise. On lui a collé deux balles, frappé violemment et brûlé. Autant dire qu’il a beaucoup souffert avant de décéder.
Greg Brandt, chargé de l’enquête, prend contact avec Françoise, psychiatre de Luc, qui va l’aider à découvrir la vérité sur cette affaire, pas de gaieté au début. Nous suivons, en réalité, plusieurs histoires en même temps.
Principalement, nous suivons l’avancée de l’enquête de Greg, aidé de Françoise. En même temps, nous faisons un bond dans le passé en découvrant l’arrivée de Luc à Nantes et son installation. Nous le suivons faire la connaissance de Bertrand, qui deviendra son meilleur ami.
Ainsi, nous apprenons à connaître Luc, sa vie, son passé, ce qu’il est comme personne. Je dois dire que j’ai ressenti de l’affection pour ce jeune homme à la vie brisée, habitée d’une rage de vivre propre à ceux qui savent qu’ils ne mourront pas dans leur lit de vieillesse.
Le personnage de Françoise est très digne, on sent en elle la fracture avec laquelle elle doit vivre depuis longtemps et son combat intérieur pour ne pas flancher. Une femme seule habituée à régler les problèmes des autres. Mais qui l’aide à régler ses problèmes à elle ?
Bonus pour Greg Brandt, pour qui j’ai ressenti énormément d’affection dès le début et qui m’a beaucoup plu. Un homme bourru, non épargné par la vie, mais intègre et intelligent.
Ce roman est très bien écrit et réussi. Nous sommes en présence d’un pur roman policier français, sombre et dur, mais remarquable, terriblement addictif. J’ai adoré me balader dans le Nantes des années 80, très bien décrit, moi qui aime beaucoup cette ville.
Une fin des plus inattendues, un suspens haletant, des personnages fascinants et attachants, L’arménien a tout pour séduire les lecteurs dans la recherche d’un pur policier à l’ancienne avec du bon flic bien bourru mais doux comme un agneau.
Très bonne lecture
Marjorie