Johana Gustawsson
L’histoire :
Juillet 2015. Sur les berges d’un lac, le corps affreusement mutilé d’une jeune femme est découvert. Ses seins ont été retirés et des parties de chair ont été prélevés sur les cuisses, les fesses et les hanches.
Elle n’est pas la première, ni la dernière.... L’actrice Julianne Bell est enlevée.
La police est perdue. Les corps portent la marque d’un tueur, enfermé depuis 10 ans, reconnu coupable par un tribunal.
La profileuse Emilie Roy est appelée en renfort pour aider la police à dresser le profil de l’assassin, qui semble trouver son origine dans le passé, plus précisément au temps d’un tueur en série très connu, un certain Jack l’éventreur...
Qui est le tueur ?
Mon avis :
Nouveau best seller de l’auteure Johana Gustawsson, après l’excellent Block 46 en 2016. Ce nouveau roman est promis au plus grand succès, tant il est plus que réussi, quoi que très sombre.
Encore une fois, l’auteure mélange habilement passé et présent, ce qui n’est pas sans rappeler une certaine auteure à succès suédoise.
Plantons le décor. Juillet 2016, la Suède, les berges d’un lac. Une jeune femme est découverte, morte, atrocement mutilée, des chairs prélevés sur les hanches, les cuisses et les fesses et les seins. Une nouvelle victime d’un tueur qui sévit après 10 ans de silence. Le corps porte la marque d’un homme, condamné 10 ans plutôt pour une série de meurtres identiques. Le hic : il est enfermé depuis.
L’enquête prend une autre tournure quand une actrice célèbre, Julianne Bell, disparaît à son tour, conduisant les enquêteurs à douter de la culpabilité de Richard Hemfield.
S’agit-il d’un copieur ? Ou serait-ce le tueur véritable ?
Beaucoup de questions dont on attend d’Emilie Roy, célèbre profileuse rencontrée dans Block 46, qu’elle apporte les réponses.
Second volet de cette saga Emilie Roy/Alexis Castells, attendu par les fans et à la hauteur du premier tome, ce roman est plus sombre que son premier chef d’oeuvre, comme je l’écrivais plus haut.
J’avoue avoir été quelque peu surprise par cette noirceur d’ailleurs, mais en même temps, elle s’inscrit parfaitement dans le tableau dressé pour ce roman. Nous naviguons entre le lointain passé, dans le Londres du 19ème siècle, l’évolution des personnages dans le début du 20ème siècle et le présent, avec ces meurtres odieux, entre la Suède et l’Angleterre.
J’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir Emilie, dont le personnage est très touchant malgré son côté renfermé et quelque peu atypique, à la limite d’Asperger. Alexis sera également présente, Stellan à ses côtés, son ancien fiancé ayant été tué par Richard Hemfield. Ce sera l’occasion pour elle de fermer une page de sa vie.
Comme pour son premier roman, le décor se plante doucement et les liens avec le passé ne feront surface que vers la fin du livre, faisant ainsi travailler l’imagination du lecteur pour tenter de comprendre l’histoire.
« Mör » confirme le talent de l’auteure, dont le public ne cesse de s’agrandir de mois en mois. Sa plume, très agréable à lire, manie les mots avec brio et entraîne le lecteur dans une course contre la montre, mêlant passé et présent pour forger l’avenir.
Je vous laisse le découvrir par vous-même.
Très bonne lecture.
Marjorie