Glacé (cycle Martin Servaz - T1)

04.01.2018

Bernard Minier

L’histoire :

Pyrénées, début du mois de décembre 2008. Les ouvriers de la centrale hydro-électrique trouvent le cadavre décapité d’un cheval, appartenant à Eric LOMBARD, héritier de l’empire industriel du même nom.

Peu après, c’est le corps nu et pendu d’un homme qui est découvert par un jeune homme, dans les montagnes. Il est seulement vêtu de bottes et d’un grand ciré.

Dans le même temps, Diane Berg, jeune psychologue suisse, débarque dans la région pour commencer son travail au sein d’un institut psychiatrique de haute sécurité, chargé des criminels les plus dangereux d’Europe.

Chargé de l’enquête, Martin Servaz se rend très vite compte que rien n’est ce qui paraît.

Mon avis :

Nouvelle lecture dans le cadre du Cold Winter Challenge, j’ai lu ce week end le célèbre roman de Bernard Minier, adapté à la télévision, j’ai nommé Glacé. 3 jours pour avaler les 730 pages de ce pavé. J’avoue avoir été très surprise de la facilité avec laquelle j’ai lu ce roman d’ailleurs.

Cette facilité se résume dans une constatation simple : ce roman est terriblement addictif quand on est dedans. L’enquête paraît simple. Même les personnages n’ont rien d’exceptionnel. C’est difficile à expliquer mais en fait, quand on avance dans l’histoire, on ne veut plus la quitter sans en connaître le fin mot.

Présentons les faits avant tout.

Nous sommes en décembre 2008, dans les Pyrénées, pas loin de la frontière espagnole. Le corps décapité d’un cheval est trouvé par les ouvriers de la centrale hydro-électrique. Comment cet animal a pu être placé là-haut, à plus de 2000 mètres d’altitude ? Pourquoi ?

Peu de temps après, un corps est retrouvé, nu et pendu.

Chargé de l’enquête, Martin Servaz, flic de 40 ans un peu perdu et auto-centré mais très intelligent, commence à comprendre que rien ne sera simple. D’autant que le cheval est la propriété de l’héritier des entreprises LOMBARD et qu’il a le bras long. Tous ses gestes sont épiés, ses paroles analysées.

Dans le même temps, une psychologue arrive à l’institut psychiatrique, installé dans les environs de la centrale, et fait la connaissance des criminels les plus dangereux d’Europe. Son arrivée ne plait pas à tout le monde.

Quel lien existe-t-il entre toutes ces histoires ?

Eh bien, ce lien va se dessiner, doucement mais sûrement, au cours de ces 730 pages. Nous allons faire la connaissance de chacun des personnages, tous aussi humains les uns que les autres. Nous allons également rencontrer le terrifiant Jullian Hirtmann, pensionnaire de l’institut et tueur en série notoire, à l’intelligence redoutable.

J’ai cherché pendant tout le week end l’analogie qui s’imposait à mon esprit quand je lisais ce livre et, grâce à ma chère mère, j’ai trouvé enfin. Par certains aspects, j’ai eu l’impression de me retrouver dans le silence des agneaux. Je dois dire que le personnage de Jullian est très glaçant.

Parlons un peu des personnages justement. Nous avons Martin Servaz, flic divorcé et un peu perdu. Le capitaine Irène Ziegler, gendarme née dans la région qui cache beaucoup de secrets. En parlant de secrets d’ailleurs, Espérandieu, l’adjoint de Servaz, semble en avoir beaucoup également.

Au final, les personnages de ce roman sont comme tout le monde. Ce ne sont pas des supers héros, ni des surhommes. Ce sont juste des personnes que l’on pourrait croiser dans notre vie.

C’est aussi ces détails-ci qui donnent du poids à ce livre. Ils avancent tant bien que mal dans la vie, le poids de leurs secrets, de leurs désillusions pesant sur les épaules. La vie est ainsi faite.

Je me laissée porter par l’histoire, entraînée dans les secrets de famille enfouis depuis des années. J’ai accompagné Martin sur son enquête et découvrir la vérité, cruelle comme elle peut l’être.

Ca m’a donné envie de découvrir la suite de ce cycle et de suivre Martin dans la suite de ses aventures. Lire ce roman m’a permis de bien comprendre la raison d’un tel succès. Glacé est un très bon thriller psychologique français, qui mérite son succès.

Marjorie