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Jusqu'à ce que la mort nous unisse

Karine Giebel

Karine Giebel

L’histoire :

 

Vincent enchaîne les conquêtes, sans se soucier de leurs sentiments quand il les plaque dès le lendemain matin. Le même visage, la même envie, des prénoms dont il ne veut pas se souvenir. Jusqu’à la conquête de trop qui, très fragile, ne supportera pas la situation et se suicidera.

 

C’en est trop pour Vincent mais, sans qu’il s’en rende compte, il fera la connaissance de la seule femme qui lui résistera mais, peut-être, lui apportera la rédemption. C’est sans compter sur la mort de son meilleur ami, qui va raviver de vieilles blessures mais, en même temps, lui donner un but.

 

Dans le magnifique décor du Verdon, Vincent et Servane, jeune gendarme, vont enquêter, mais pas sans risques.

 

Mon avis :

 

Seconde lecture de Karine Giebel après Juste une Ombre, chroniquée sur ce blog.

 

Je suis vraiment emballée par l’écriture de cette auteure mais, franchement, et je ne pense pas être la seule à le penser, Karine Giebel n’a pas l’air d’aimer les fins heureuses.

 

Ca s’est confirmé après avoir lu les morsures de l’aube, que je vais chroniquer juste après.

 

Je me ferai un plaisir de lire ses autres romans, et je verrai si mon avis se confirme encore.

 

Donc, l’histoire commence avec Vincent, guide de haute montagne dans le Verdon qui, après le départ de sa femme, enchaine les histoires, se moquant des femmes sans aucun remord, jusqu’à la conquête de trop.

 

Trop fragile, trop jeune, trop crédule, elle se suicidera, laissant Vincent en face de ses propres responsabilités et ses démons.

 

Jusqu’à sa rencontre avec Servane, jeune femme gendarme qui semble fuir sa propre vie, et qui va lui apporter ce que personne d’autre ne lui apporte : une présence. Ame torturée qui rencontre son alter ego.

 

Pierre, le meilleur ami de Vincent, est retrouvé mort dans la montage, lui qui la connaissait comme sa poche. Difficile de croire à un accident. Un corbeau va, d’ailleurs, faire comprendre à Vincent que rien ne semble être comme il en parait.


Karine Giebel nous emmène à la montagne, dans les gorges du Verdon, lieu sublime empli de plénitude, qui est juste magnifique.

 

Avec mon conjoint, nous avons passé des vacances dans le Verdon et nous avons été subjugués par la beauté du paysage. Les descriptions sont tellement réalistes que, moi aussi, j’y étais.

 

Je me baladais avec Vincent et Servane au sommet des montagnes, j’admirais les chamois se battant, les marmottes émergeant de leur hibernation. C’était magnifique.

 

Le personnage de Vincent est un passionné, la montagne le fait vivre, le fait respirer et c’est là qu’il peut oublier ce qu’il est : le responsable d’un suicide.

 

Comme pour ma première lecture de Karine Giebel, ses personnages sont très humains, ni des surhommes, ni des femmes parfaites. Juste des personnes comme nous, ce qui explique, à mon sens, une grande partie de son succès.

 

Son imagination noire n’est pas sans reste d’ailleurs, d’où mon impression qu’elle n’aime pas les happy end. Mais elle a beaucoup de talent et j’adore ça. Néanmoins, je suis une personne hypersensible et je ne cache pas que je finis ses romans avec la larme à l’œil.

 

Jusqu’à ce que la mort nous unisse est avant tout une histoire d’amour entre un homme et la nature, un lien indéfectible entre Vincent et Servane qui va apporter un apaisement qui se conjuguera avec son amour de la nature.

 

Le pardon est-il possible ? La vérité permet-elle de pouvoir enfin se sentir en paix avec soi-même ?

 

Je pense que oui. Toute vérité n’est pas bonne à dire mais, dans certains cas, elle permet de tourner une page et apaiser un esprit tourmenté. C’est ainsi que je pourrai résumer l’esprit de ce livre.

 

Karine Giebel est dotée d’un talent indéniable et d’une imagination sans faille. Sa façon de présenter des hommes et femmes normaux, dont la vie peut être celle de n’importe lequel de ses lecteurs permet à son lectorat de se sentir proche de l’histoire.

 

Son succès n’est plus à chercher, il est acquis et je suis vraiment devenue une fan de cette auteure.

 

Jusqu’à ce que la mort nous unisse est un très bon polar français qui vous émerveillera par la qualité des décors et vous marquera par la justesse des personnages.

 

Très bonne lecture à vous.

 

Marjorie
 

S
Ca fait des mois que je me dis que ce livre sera ma prochaine lecture Giebel, et je confirme : faut vraiment que je le lise !!<br /> Ta chronique me donne trop envie !!!<br /> Et on est d'accord, l'auteure n'aime pas les fins heureuses, je dirais même qu'elle les fuit xD<br /> Des bisous coupine !
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K
Ahhhh nous sommes d'accord. Les happy end fuient Karine Giebel... Mais c'est vraiment une auteure de génie.<br /> Bisous coupine